Acte XXI : Une sexualité genrée ?

Mea culpa :

Depuis quelque temps déjà, peut-être avez-vous remarqué que je parle moins d’argent et plus de sexologie au sens propre, avec cet angle au croisement du féminisme et de la philosophie. Mon objectif est de vous inviter à porter un nouveau regard sur ce que l’on pense comme étant“inné”.

La newsletter change juste de nom, mais reste identique, et ce, par souci d’intégrité professionnel.

Elle se nomme désormais “Les mots de Margaux”.

N’hésitez pas à m’écrire en commentaire ou par réponse à cette newsletter pour me faire part de votre retour, de ce que vous pensez du titre.

Place à la newsletter.

Hellooooo 👋

Bienvenue dans cette vingt-et-unième newsletter !

Pour les personnes qui nous rejoignent… Bienvenue ! Pour me présenter, je suis sexologue clinicienne, engagée pour un monde plus juste, et qui prône une sexualité plus réfléchie, loin des carcans et du brouhaha ambiant.

Chaque mois, il y a un thème et autour de ce thème, vous découvrirez :

• La pensée du mois : Une sexualité genrée ?

• Des conseils : Comment déconstruire sa perception ?

• Le podcast : les épisodes d’Avril

• Point culture avec des suggestions de livres, de podcasts.

• Actualités personnelles avec un programme pensé depuis plusieurs mois à destination des professionnels qui reçoivent des couples !

Et si vous aimez mon travail, n’hésitez pas à cliquer sur le ❤️, merci !

PS : Si la newsletter ne s’affiche pas en entier, ne pas hésiter à cliquer sur : “[Message tronqué] Afficher l'intégralité du message”.

”Notre vision de la sexualité est construite”

S’il y a bien un truc que j’adore faire avec les personnes que je reçois en consultation, c’est déconstruire les clichés, les pensées et ouvrir de nouveaux chemins de pensées.
Je ressens souvent des frissons quand c’est toute une réflexion qui se lance et qui nous emmène hors des sentiers battus. Dans un monde dans lequel la nuance est devenue has been, ces moments sont rares et je les chéris énormément. Donc aux personnes qui me font l’honneur de ces échanges : merci.

Notre approche de la sexualité est une construction sociale.

Pour preuve cette statistique : Selon une étude menée par r Cluster17 pour Le Point auprès d’un échantillon de 1 662 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus en Mai 2023, pour 75% des hommes, avoir des relations régulièrement est « important », contre 48% des femmes.

Nous avons intériorisé l’idée malgré nous que les femmes “ont moins envie”, et que les hommes “ont plus de besoin”.

C’est faux.

Biologiquement, les hommes n’ont pas plus de besoin que les femmes. Nous sommes faits pareil (sinon ça ferait longtemps que l’Humanité serait en péril). 

Dans mes consultations pour des baisses de désir, je reçois, parmi les personnes hétérosexuelles, autant de femmes que d’hommes.

Sauf que…

On ne voit jamais d’hommes dans la pop culture se plaindre d’une baisse de désir

Alors comment pourrait-on l’imaginer ?

Beaucoup d’hommes ressentent de la honte à me parler de leur baisse de désir en consultation (parfois même certains ne me regardent pas dans les yeux).

Un des plus gros stéréotypes en matière de sexualité : “les hommes aiment le sexe” (et les femmes les pâquerettes, mais ça, c’est un autre sujet). 

Il n’appartient qu’à nous d’ouvrir des conversations, de parler de ce qui nous touche réellement et peut-être, un jour, ces biais disparaitront.

Qu’est-ce qui m’appartient concrètement ?

Vous l’avez compris, je cherche à insuffler à cette newsletter ; et à ma pratique de manière générale, une réflexion plus approfondie, car je crois, aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin des philosophes.

Aujourd’hui, je souhaite convoquer : Epictète.

Esclave affranchie, stoïcien, et “soucieux d’une philosophie aux applications pratiques, il invite à retrouver une harmonie avec la nature en supportant l’ordre du monde comme une nécessité. Les notes prises par l’un de ses disciples consignent son enseignement à travers les Entretiens et le Manuel”. (Article issu du Hors-série Philosophie magazine n° 49 mai 2021 dédié aux stoïciens).

Voici en quelques mots sa pensée :

Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d'autres pas.
De nous dépendent la pensée, l'impulsion, le désir, l'aversion, bref, tout ce en quoi nous agissons ;
Ne dépendent pas de nous le corps, l'argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n'est pas nous qui agissons.

Le lien avec la sexualité :
Vous l’avez compris, nous sommes toutes et tous le produit d’une famille, d’une lignée et d’une société. On pense, parfois, qu’il y a des pensées, des idéaux qui nous appartiennent et qui en réalité ne sont que la résultante d’une construction sociale. Pierre Bourdieu parle à ce titre d’Habitus.
Aujourd’hui, en matière de sexualité, nous avons la capacité intellectuelle de se demander :

- “Est-ce que ça dépend de moi ou cette pensée ne m’appartient pas ?”

En d’autres termes, c’est comme si un enfant de 7 ans reprenait ce qu’il entendait de ses parents, en s’appropriant leur opinion, sans se demander si cela correspond à ses véritables pensées.
Il en est de même pour la sexualité.

Chaque jour qui passe, demandons-nous si cette pratique, ce regard, cette pensée dépend de nous ou pas.

Je vous laisse méditer.

Ma sensation à l'instant T quand je rejoins la sexologie et la philosophie.

Voici les épisodes de Mars :

→ Pour l’écouter : sur deezer, apple podcast ou spotify

Dans cette rubrique, vous trouverez mes découvertes autour de la thématique du mois :

• Un livre : “ La manuel d’Epictète ”.
  Le Manuel d’Epictète représente une excellente introduction au stoïcisme. On retrouve l’idée fondamentale de ne s’attacher qu’aux biens qui ne dépendent que de nous. Il ne s’agit pas d’un livre écrit par Epictète lui-même, mais d’une compilation rédigée par son disciple Arrien de son enseignement. Facilement accessible, il est souvent étudié en classe de terminale.
  → Lien : Par ici

• Un podcast : Méta de Choc par Elisabeth Feytit “Shocking 20 : Sexualité, un monde de croyances ”.
  Quelles sont nos croyances sur la sexualité, sur le rôle qu’y jouent les hommes, les femmes, et quelles conséquences ont-elles dans nos vies et celles des autres ? Quelles sont les connaissances dont nous disposons actuellement sur la santé sexuelle ? Comment peut-on accompagner au mieux les personnes victimes d’oppression ? Comment éduquer les plus jeunes ? Comment dépasser les tabous dans le respect de chacun et de chacune ? La boîte de Pandore est ouverte.
  → Lien : Par ici

• La création d’un programme autour de la sexualité, des relations et de l’argent !
  Chaque semaine, je suis contactée par des professionnels de santé (ou des coachs), pour leur donner quelques astuces pour aider au mieux les personnes qu’ils reçoivent sur la question financière.
  Car il y en aurait beaucoup trop à dire, et pas assez de temps pour répondre à tout le monde…avec Talx, nous avons réuni toutes les informations au même endroit via ce programme en ligne, de 6 modules !
  Petit cadeau : -40% sur le programme avec le code MARGAUX40_
  → Lien : Par ici

• Un article dans Psychologies Magazine, autour du Respect
  3 étapes essentielles pour préserver le respect dans son couple. Le respect fait partie intégrante des piliers essentiels d’un couple stable, épanoui et d’une relation durable. Cela peut paraître évident, et pourtant, la notion de respect n’est pas toujours partagée par les deux partenaires.
  → Lien : Par ici

• Soutenir deux très beaux projets.
  En Avril, je suis sortie de mon cabinet (la jeune mère que je suis était en JOIE) car Elise Fabing, Avocate a sorti son livre ‘ça commence avec ma boule au ventre”, et Charlotte Daubet son magazine “Le Prescripteur” autour de la Sororité avec Camélia Jordana et Camille Aumont Carnel.

Le mot de la fin :

Un grand merci d’avoir lu jusqu’au bout !

J’espère que cette newsletter t’a plu et que ces outils t’aideront à faciliter ton quotidien et à y apporter un peu de douceur.

Si jamais tu as besoin d’aide ou que tu as simplement besoin d’être rassuré·e, ne reste pas seul·e, et n’hésite pas à prendre rendez-vous avec moi pour poser des mots sur tes maux.

Je t’embrasse et souhaite un excellent mois de Mai,

Margaux

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